Avec les principaux véhicules à l’abri de l’impôt utilisés pour inciter à l’épargne, les gouvernements taxent l’épargne soit dans l’année de la cotisation (type TEE), soit dans celle du retrait (type EET). Les rendements relatifs de ceux-ci dépendent des taux marginaux effectifs d’imposition pour les deux années, qui eux-mêmes dépendent de la dynamique de revenus de travail. Cet article estime un modèle de dynamique de revenus de travail à l’aide d’une banque de données administrative canadienne contenant des millions d’individus. Le modèle est ensuite utilisé, couplé à un simulateur fiscal, pour prédire les rendements par groupe de revenu. Les résultats suggèrent des rendements généralement plus élevés pour les comptes TEE, en particulier pour les groupes à faible revenu. Une comparaison des choix d’épargne optimaux prédits par le modèle avec les choix observés dans les données indique une surutilisation des comptes EET, particulièrement dans la province de Québec. Ces résultats ont des implications importantes pour les politiques d’incitation (« nudging ») mises en œuvre au Québec, qui obligent les employeurs à inscrire automatiquement leurs employés dans des comptes de type EET.
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