Bien qu’il existe peu de consensus au sujet de l’imposition des héritages en général, un point de vue répandu est que les héritages accidentels devraient être soumis à une taxe confiscatoire. Nous réexaminons la taxation optimale des héritages accidentels dans une économie où les individus se préoccupent de ce qu’ils laissent à leur descendance en cas de décès prématuré. Nous montrons que, alors que le point de vue habituel d’une taxation à 100% tient avec un critère de « bien-être social utilitaire », il ne tient pas avec un critère d’« égalité ex post », qui attribue un poids élevé au bien-être des individus malchanceux ayant une vie courte. Sous ce dernier critère, il est optimal de subventionner plutôt que de taxer les héritages accidentels. Nous montrons également que bien que le signe d’une taxe optimale dépende de la forme que prend la motivation à « donner avec joie », il demeure vrai que le point de vue d’une taxe de 100% ne tient pas sous le critère d’« égalité ex post ».
Résumé court:
Auteurs publication: Marc Fleurbaey, Marie-Louise Leroux, Pierre Pestieau, Grégory Ponthière et Stéphane Zuber
Numéro: 17-04
Année: 2017