Cet article cherche à mesurer l’effet sur la présence de pauvreté chez les aînés des dépenses publiques sur les pensions du premier pilier. À l’aide de données de 1995 à 2014 portant sur 27 pays européens, nous estimons la sensibilité du taux de pauvreté chez les individus de plus de 65 ans aux dépenses publiques par habitant sur les pensions. Nous montrons l’existence d’une relation – non-linéaire – entre ces deux variables. La sensibilité (ou élasticité) est négative et statistiquement significative au-delà d’un niveau de dépenses de 685€ par habitant. À la valeur moyenne de 2819€, l’élasticité est d’environ -1,45, ce qui signifie qu’une hausse des dépenses de 1% réduirait la pauvreté de 1,45%. Cette relation non-linéaire est robuste au contrôle pour la présence possible de causalité inversée; à différentes vérifications de robustesse comme une variation dans le seuil de pauvreté; et à l’inclusion de différences spécifiques aux pays dans les régimes de pension publics.
Résumé court:
Auteurs publication: Philippe Jacques, Marie-Louise Leroux et Dalibor Stevanovic
Numéro: 18-07
Année: 2018
*Publication scientifique: International Tax and Public Finance. doi.org/10.1007/s10797-020-09617-2