Nous considérons un modèle dans lequel les agents peuvent dissimuler une partie de leur rémunération pour éviter l’impôt. Ce dernier ne sert qu’à financer un système de pension ayant une composante universelle et une composante contributive. Lorsque l’évasion fiscale ne présente pas de coûts, les agents sont indifférents par rapport au taux d’imposition puisqu’ils peuvent ajuster en conséquence les gains qu’ils déclarent. Le système de pension doit donc être au moins en partie contributif pour inciter les agents à déclarer leurs gains et ainsi augmenter la taille de l’assiette fiscale. Lorsqu’il existe des coûts à l’évasion fiscale, le taux d’imposition voté par la majorité va décroître avec le revenu médian et avec l’écart de rendement entre épargne privée et pension publique. La taille de la composante contributive sera le résultat d’un arbitrage entre un plus grand soutien politique, une redistribution accrue vers l’agent le moins bien nanti et une assiette fiscale plus importante.
Résumé court:
Auteurs publication: Marie-Louise Leroux, Dario Maldonado et Pierre Pestieau
Numéro: 15-19
Année: 2015