Nous étudions la conception d’une politique familiale juste dans une économie où devenir parent est considéré soit comme étant souhaitable ou non souhaitable, et où le contrôle de la fécondité est imparfait, conduisant à être involontairement sans enfant ou au contraire à une parentalité involontaire. En utilisant une approche de consommation équivalente dans l’espace consommation-fécondité, nous montrons d’abord que l’identification des individus les plus défavorisés n’est pas robuste à la manière dont le planificateur social fixe le niveau de fécondité de référence. En adoptant un critère social d’égalitarisme ex-post, qui s’appuie sur l’expérience (faits constatés) et qui priorise les plus démunis, nous examinons ensuite comment compenser le fait d’être involontairement sans enfant ou au contraire, d’être involontairement parent. Contrairement aux politiques familiales actuelles, une politique familiale juste n’implique pas toujours des allocations familiales aux parents (volontaires) et peut également, sous certains niveaux de fécondité de référence, impliquer des transferts vers les personnes sans enfants. Nos résultats sont robustes à l’introduction d’asymétrie d’information et à l’introduction de technologies de reproduction assistée.
Résumé court:
Auteurs publication: Marie-Louise Leroux, Pierre Pestieau et Gregory Ponthiere
Numéro: 19-07
Année: 2019
*Article scientifique : Social Choice and Welfare, 59, 1–35 (2022). https://doi.org/10.1007/s00355-021-01379-y