Résumé court:
L’utilité marginale des ressources financières lorsque les personnes nécessitent des soins de longue durée (ainsi que les incitations à épargner et à s’assurer en découlant) peuvent varier substantiellement suivant que les personnes reçoivent ces soins à la maison ou en CHSLD. Dans ce travail, nous développons un sondage en vue d’évaluer ces différences. Toute chose égale par ailleurs, nous montrons que l’utilité marginale des ressources financières est plus élevée pour ceux qui restent chez eux plutôt que d’être en institution. Nos estimés sont ensuite utilisés dans un modèle de cycle de vie de manière à quantifier l’impact d’un choix de résidence spécifique sur l’épargne de précaution et la valorisation de l’assurance. Les différences d’utilité marginale des ressources impliquent que les personnes prévoyant de recevoir des soins à domicile ont des incitatifs plus fortes à épargner. Des incitatifs plus élevés à s’assurer se traduisent par une valorisation plus importante de subventions publiques additionnelles pour les soins à domicile (plutôt qu’en CHSLD), qui devraient donc être privilégiées par les autorités. L’étude examine également comment ces résultats varient en fonction du montant des subventions aux soins de longue durée déjà existantes.
Auteurs publication: Bertrand Achou, Philippe De Donder, Franca Glenzer, Minjoon Lee et Marie-Louise Leroux
Numéro: 23-03
Année: 2023