Nous étudions la demande d’assurance soins de longue durée (SLD ci-après) actuariellement juste dans un contexte où les agents autonomes ne retirent d’utilité que de leur consommation quotidienne tandis que les agents dépendants retirent également de l’utilité de leurs dépenses de SLD. Nous supposons que la dépendance diminue l’utilité marginale de la consommation de la vie quotidienne. Nos résultats indiquent que certains agents choisissent de manière optimale de ne pas s’assurer, alors qu’aucun agent ne souhaite souscrire une assurance complète. Nous montrons ensuite que la comparaison de l’utilité marginale du revenu (en opposition à la consommation) à travers les états de santé varie en fonction de : (i) l’achat ou non d’une assurance SLD à l’équilibre, (ii) la comparaison du degré d’aversion au risque pour la consommation et pour les dépenses de SLD, et (iii) le niveau de revenu. Nos résultats offrent des implications vérifiables qui permettent donc d’expliquer (i) pourquoi peu de gens souscrivent à une assurance soins de longue durée ainsi que (ii) les différences de résultats empiriques observées quant à l’estimation des préférences individuelles en santé ou en perte d’autonomie.
Résumé court:
Auteurs publication: Philippe De Donder et Marie-Louise Leroux
Numéro: 20-01
Année: 2020
*Article scientifique : Health Economics, 30(12), 3074-3086. doi.org/10.1002/hec.4423