Nous estimons un modèle d’offre de travail et de retraite de conjoints au sein d’un couple, et modélisons des préférences interdépendantes; une connaissance imparfaite des préférences du conjoint; et des anticipations subjectives concernant l’avenir. Nous nous appuyons d’une façon nouvelle sur des données récoltées aux É.-U. dans le cadre du Health and Retirement Study. On a demandé aux répondants de choisir parmi des trajectoires de retraite hypothétiques décrivant les âges de prise de retraite et taux de remplacement du revenu des deux conjoints, en fonction de 1) leurs propres préférences uniquement; 2) les préférences de leur conjoint uniquement; ou 3) de la décision la plus probable pour le ménage. Nous trouvons que les hommes surestiment le désagrément associé au travail pour leur épouse. Nos estimations corrigent pour ce biais, et suggèrent que la corrélation dans les sources inobservées d’appréciation du loisir par les conjoints explique une large part des décisions de retraite commune. Nous trouvons également des complémentarités dans le temps de loisir lui-même, mais cela explique une part beaucoup plus faible de la prise de retraite commune.
Résumé court:
Auteurs publication: Pierre-Carl Michaud, Arthur Van Soest et Luc Bissonnette
Numéro: 18-09
Année: 2018
*Publication scientifique: Journal of Economic Behavior & Organization, 173, 386-401. doi.org/10.1016/j.jebo.2019.07.013